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Changement Climatique : Urgence et Solutions
Le sud fait face aux effets du changement climatique avec sécheresses et inondations. Découvrez comment des solutions collectives peuvent aider à bâtir un avenir plus juste et résilient face à l'insécurité alimentaire.
ECOLOGIE
Q2d
7/2/2025
Introduction: Climat déréglé
Bonjour à toutes et à tous ! Nous l'avons vu, le climat change et ses effets se font déjà sentir. Mais savez-vous qui est le plus touché par cette réalité, alors même qu'il y a le moins contribué ? Ce sont les pays du Sud. Aujourd'hui, nous allons explorer pourquoi ces nations sont particulièrement vulnérables aux "catastrophes naturelles" aggravées par le dérèglement climatique, et pourquoi une solidarité internationale est plus que jamais indispensable.
Atténuer et s'adapter : Les deux voies pour répondre à l'urgence
Face au défi climatique, deux grandes stratégies s'imposent à l'échelle mondiale:
L'Atténuation : Couper le Mal à la Racine
Il s'agit de réduire les causes du changement climatique. Concrètement, cela signifie : reboiser nos forêts, innover pour capturer et stocker le carbone, réduire notre consommation d'énergie au quotidien, changer nos habitudes de déplacement, et revoir nos modes de consommation. De nombreuses actions sont possibles, à toutes les échelles, de l'individu à la société tout entière.
L'Adaptation : Apprendre à Vivre avec les Changements
Puisque certains changements sont déjà là ou inévitables, l'adaptation consiste à maintenir des conditions de vie équivalentes malgré ces bouleversements. En urbanisme, par exemple, cela peut se traduire par l'interdiction de construire dans des zones à risque, le déplacement de certaines habitations, ou la promotion de constructions résilientes comme des maisons sur pilotis.
Ces deux approches sont au cœur de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), un accord signé dès 1992 par de nombreux pays lors du Sommet de la Terre de Rio. L'objectif ? "Stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique". C'est lors des célèbres Conférences des Parties (COP) que les États membres prennent des décisions sur ces questions.
Nord et sud : un partage des responsabilités, et des vulnérabilités
La répartition de l'effort entre les pays est une question complexe. La distinction "pays développés" et "pays en développement" est souvent utilisée, faisant écho à la fameuse ligne Nord-Sud conceptualisée par Willy Brandt en 1980. Mais attention, cette ligne est une métaphore spatiale : l'Australie, par exemple, est un pays du "Nord" bien qu'elle soit dans l'hémisphère Sud.
De plus, ce découpage masque une réalité plus nuancée : il existe des "Nord" au sein même des pays du "Sud" (des métropoles très consommatrices de ressources, par exemple en Chine). Et inversement, la pauvreté persiste dans les pays du "Nord", créant des situations de vie qui rappellent celles du Sud.
Mais un fait demeure : les pays du Sud ont des besoins considérables en investissements pour s'adapter. Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) estime que l'Afrique seule aura besoin de 50 milliards de dollars par an jusqu'en 2050 pour s'adapter à un réchauffement de 2°C. Pour tous les pays en développement, les coûts d'adaptation pourraient atteindre entre 250 et 500 milliards de dollars par an d'ici 2050. C'est pourquoi l'aide des pays du Nord est cruciale, un principe d'ailleurs reconnu lors de l'Accord de Paris en 2015.
Le Sud en première ligne face aux catastrophes
Pourquoi cette vulnérabilité accrue au Sud ? La vulnérabilité, c'est la "propension à subir des dommages". Elle peut être physique (bâtiments fragiles), sociale (sociétés moins capables de faire face) ou fonctionnelle (réseaux d'eau ou de transport perturbés). Le développement urbain informel, comme les bidonvilles construits dans des zones à risque, aggrave considérablement cette vulnérabilité.
Le GIEC identifie des catastrophes dont la fréquence et l'intensité augmentent avec le changement climatique : montées des eaux, pluies intenses, sécheresses, incendies, ouragans, tornades. Le bilan humain est déjà lourd, et le coût économique peut représenter plusieurs points de PIB pour les pays. Les zones côtières sont particulièrement exposées, car la mondialisation pousse à la concentration des activités et populations sur les littoraux, notamment en Asie du Sud-Est.
De plus, de nombreuses populations dans les pays du Sud dépendent directement de l'agriculture et de la pêche vivrière. Le changement climatique menace directement ces ressources, pouvant provoquer de nouvelles vagues de migrations, donnant naissance au terme de "réfugiés environnementaux".
Une double peine pour les pays du Sud
Et c'est là que réside une injustice fondamentale : les pays du Sud subissent une double peine. Ils sont les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique, alors qu'ils n'en sont pas les principaux responsables historiques. Le graphique des émissions de CO2 le montre clairement : si la Chine (un pays du Sud) voit ses émissions augmenter, celles des pays industrialisés comme l'Europe, le Japon ou les États-Unis stagnent ou régressent. Et la croissance des émissions dans les pays émergents est en partie liée à la délocalisation de notre production occidentale.
Pour reconnaître cette réalité, la Conférence de Paris a consacré le principe des "responsabilités communes mais différenciées". Cela signifie que les pays développés doivent s'engager à réduire drastiquement leurs émissions, tandis que les pays en développement peuvent converger progressivement vers ces objectifs. Il est vital de ne pas empêcher les pays du Sud d'accéder au développement. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a aucune contradiction entre un développement ambitieux et une trajectoire bas carbone. Nous avons les moyens techniques et humains de soutenir cette croissance tout en limitant le réchauffement à 2°C d'ici la fin du siècle.
✅ Conclusion – Un combat commun pour un avenir partagé
Le dérèglement climatique n’a pas de frontières, mais ses impacts frappent plus durement ceux qui y ont le moins contribué. Le Sud, et particulièrement l’Afrique, fait face à des défis immenses : raréfaction de l’eau, crises agricoles, déplacements de population, pertes humaines. Pourtant, ces territoires sont aussi des viviers de solutions, d’innovations et de résilience.
Ce déséquilibre appelle à une solidarité mondiale, fondée sur la justice climatique, le partage des technologies, le financement équitable des transitions et la valorisation des savoirs locaux. Il est temps de bâtir des ponts, pas des murs.
Agir ensemble, c’est reconnaître que le sort du Sud est intimement lié à celui du reste du monde. C’est faire du climat un combat commun, pas une compétition.
Et si, à partir d’aujourd’hui, chacun de nous décidait d’être partie prenante de cette transition solidaire ?
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